Comment ouvrir une piste en 5 étapes !

La neige a de nouveau fait son apparition à Valfréjus

Ces dernières semaines il nous a cruellement manqué et a obligé certains vacanciers à modifier ou simplement annuler leurs séjours… Mais ça y est ! L’OR BLANC a fait son retour !

Après un début de saison chaotique pour la station, les skieurs peuvent enfin dévaler quelques pistes du domaine de Valfréjus. En effet, les perturbations qui se sont succédées cette semaine ont apporté leurs lots de flocons. Ceci a permis à l’équipe des remontées mécaniques et du domaine skiable de mettre en place les mesures nécessaires pour l’ouverture du domaine dans les plus brefs délais. 

Nous recevons souvent la même question rédigée de manières différentes sur les réseaux sociaux : Pourquoi la [NOM DE PISTE] n’est-elle toujours pas ouverte ?
La réponse est simple et complexe à la fois. On ne peut pas ouvrir la piste parce qu’elle n’est pas sécurisée, mais il faut savoir qu’une sécurisation demande à la fois du temps et aussi un ensemble de facteurs favorables.

Le premier facteur (et pas des moindres) j’ai nommé : L’ENNEIGEMENT 

Ça y-est ! "ça fait froid", les animaux ont tous disparu, la moindre goutte de sueur gèle sur votre peau au contact de l’air, le ciel est bas et d’étranges choses blanches tombent du ciel… Il se pourrait bien qu’il neige ! Maintenant, la question est neigera-t-il assez ?  En effet, une quantité minimum de neige est obligatoire, la montagne n’étant pas un amas de pierres lisses, la neige se pose en fonction du relief (cela ne fonctionne que dans l’hypothèse où la vitesse du vent est inférieure ou égale à 0 km/h, [si la vitesse est inférieure à 0, videz votre verre de chartreuse dans l’évier le plus proche et commencez à boire de l’eau.]), pour avoir une surface lisse il faut donc que l’épaisseur soit suffisante pour ensevelir TOUTE la roche.

N.B : ne pas se fier aux webcams si la piste est enneigée selon les images, elle ne l’est pas forcement sur son intégralité.

Second facteur : LE VENT

Déjà quelques minutes qu’il neige (le temps que vous lisiez le paragraphe), des flocons de la taille d’un chaton tombent du ciel ! Mais… les anémomètres enregistrent un vent constant à 90 km/h et des rafales à 130 km/h. le vent ne sera pas propice à un enneigement idéal du domaine, l’esprit du vent aussi vil soit il n’aura de cesse de loger la neige dans des endroits toujours plus inaccessibles pour les dameuses… Mais certainement pas sur le tracé de la piste. L’ouverture de la piste ne sera donc pas encore pour ce paragraphe, désolé on fait du mieux qu’on peut !

Troisième facteur : LA STABILITÉ DU MANTEAU NEIGEUX

ENFIN ! Après un paragraphe avec un vent à arracher des sapins et à déterrer les marmottes, le temps nous semble être on ne peut plus favorable, la neige a fini de tomber et l’horizon est de nouveau dégagé… Vous pensez qu’on va enfin pouvoir aller dépenser les calories difficilement assimilées durant cette raclette de hier midi ? HE BIEN NON ! Le vent a soufflé et il en a profité pour déposer de jolies plaques sur les pentes et de belles congères sur les crêtes, rendant la pratique du ski dangereuse sur notre piste adorée… L’équipe des pisteurs passe donc à l’assaut pour dynamiter le moindre cumul de neige douteux.

Quatrième facteur : LE DAMAGE

Cette fois c’est bon ! Vous êtes déterminés, vous prenez vos chaussures, vos skis et montez par la télécabine. Une fois arrivé en haut vous vous apercevez qu’une portion de votre piste a été recouverte par une des avalanches du paragraphe précédent… La colère vous envahi et vous commencez à ronger vous bâtons ou votre planche de snow (c’est déconseillé, sauf si vous avez la dentition d'un yéti). Heureusement, une dameuse surgie hors de la nuit, cours vers l’aventure au galop… Revenons à nos marmottes ! La gentille dameuse réalise un travail titanesque juste sous vos yeux en déplaçant des monticules de neige. Au bout de quelques heures, la piste est parfaitement damée de la première à la dernière portion. Cependant, il reste un dernier facteur...

Cinquième facteur :

Mais celui-là, pour le coup… il ne nous sert à rien dans cet article.

Bonne glisse !